Ideia est une jeune femme au corps harmonieux. Ses gestes sont précis, résultant de sa nature stratège et  réfléchie. Son visage est fin sans être maigre, souvent impassible ou du moins mystérieux pour ne pas dire froid et sombre. Ce dernier est caractérisé par un teint blafarde, un petit bout de nez retroussé qui lui donne parfois un air malicieux et des lèvres pulpeuses et rosées à souhaits. Ses iris dorés brillent d’une lueur espiègle et charmeuse, contrastant fortement avec la blancheur de sa peau d’albâtre. Ses yeux ont quelque chose d'inexplicable, derrière leur couleur miroitante, ils semblent renfermer un profond savoir et une connaissance bien plus grande qu'il n'y paraît. On dit souvent que les yeux sont les fenêtres de l'âme, bien gardées dans le cas d'Ideia et gare à celui qui essaiera d'y pénétrer. Son visage est encadré par de longs cheveux rouges écarlates, ajoutant davantage de contraste dans cette silhouette qui paraît pourtant pourtant froide aux premiers abords. La plupart du temps sa longue chevelure rouge flamboyante cascade jusque dans le bas de son dos, mais il se peut que vous la croisiez les cheveux attachés en un chignon d'où s'échappent quelques mèches rebelles.

La dame n’est pas très grande de par sa taille (Un mètre soixante dix tout au plus), mais imposante de par son charisme. Elle est dotée d'une poitrine assez généreuse à doubles tranchants. Certes il lui est souvent arrivé de jouer de ses courbes pour arriver à ses fins mais c'est un atout qu'elle a toujours trouvé  encombrant lors des combats mais cela n'enlève rien à son élégance. Du haut de ses fines jambes idéalement galbées, elle fait preuve d’une démarche toujours élégante et gracieuse. Une allure plutôt angélique si l'on omet les flammes qui dévalent sur ses épaules mais ne vous laissez pas piéger par ce minois charmeur et cette apparence fragile car les apparences sont bien souvent trompeuses.

Ideia est quelqu'un d'extrêmement renfermé, elle ne laisse aucun sentiment transparaître comme le témoignent son visage inexpressif et son regard froid.  Impulsive et lunatique, elle sait cependant se montrer juste et loyale quand il le faut. Quand on parle de justice, on entend bien le fait honorable d'une mort sans trop de souffrances / sans tortures prolongées. C'est un honneur de sa part car elle n'a d'autres plaisirs que de faire souffrir les habitants du monde qui l'entoure. On l'a souvent qualifié de sadique voir de tortionnaire mais une partie d'elle, aussi infime soit-elle, est fidèle et aimante. Elle a tout simplement bien enfoui ce côté qu'elle juge comme un fardeau dont il lui faut se débarrasser pour sa survie.

Elle est d'un naturel réfléchit, et ne prend pas de décisions à la légère. Le connaissance étant la seule véritable richesse à ses yeux, elle a atteint un taux d’érudition que bien peu d’êtres vivants peuvent se vanter d'acquérir le long d’une vie. Elle n'agit pratiquement que dans sa propre utilité. C'est une éternelle solitaire qui n'hésitera pas à tromper ses congénères si c'est dans son intérêt. Ideia possède un grand sang froid qui lui a permis de se tirer de maintes situations. Sous ses apparences neutres, c'est une jeune femme têtue qui ne fait jamais les choses à moitié.

Bien qu'elle ne soit pas vraiment une "bonne" personne, Ideia est une passionnée d'art et de nature dans toute sa complexité et les possibilités qui s'en suivent et est toujours à la recherche de connaissances nouvelles. Elle aime s'échapper du quotidien, au calme afin de laisser libre cours à ses pensées. En effet, sa tranquillité, elle y tient, elle déteste la foule et le brouhaha et n'hésitera pas à trancher quelques têtes pour retrouver son silence adoré.

La belle Ideia est issue d’une famille modeste d’un village perdu des territoires neutres. Son habitat se situait  au cœur d’une forêt, un lieu de vie plus pratique pour le métier de son père qui était alors bûcheron. Elle s’épanouissait dans ce paysage unique et prit goût pour la nature. Chaque jour était pour elle une découverte.

En journée, dès qu’elle fut en âge, elle commença à accompagner son père dans les bois. Il lui apprenait la science des plantes, leurs vertus comme leurs méfaits. Il lui expliquait l’énergie qui circulait en chacune d’elles, une énergie précieuse qui était un don du ciel tout comme leur vie humaine.

Le soir, sa mère lui enseignait comment tenir le foyer. Il fallait être utile aux hommes, ne pas être un fardeau. Voilà l’idée qui répugnait littéralement Ideia : servir les hommes. Son esprit encore jeune et fougueux était en quête de liberté. Bien souvent, elle manquait à ses tâches et allait gambader dans la prairie d’à côté. Là-bas, elle se cachait et observait un jeune garçon qui l’intriguait énormément. Il portait un bandeau sur le front qui lui paraissait familier et exécutait des choses grandioses aux yeux de la jeune fille, elle le voyait comme un véritable magicien. A mesure qu’elle le regardait, elle finit par l’imiter et à sa grande surprise, ce fut bien plus facile qu’elle ne l’avait pensé, c’était comme naturel. Chaque matin, elle allait s’entraîner dans les plaines et revenait à l’heure du dîner.

Ideia grandit dans l’amour de sa famille, du moins, c’est ce qu’elle pensait. Ses parents commençaient à se poser des questions et à mesure que le temps passait, leurs doutes grandissaient et ils se faisaient de plus en plus méfiants à l’égard de leur fille.

Un soir, alors qu’elle n’arrivait pas à dormir, elle surprit malencontreusement une conversation inquiétante à son sujet.

- Et si quelq'un la voyait, ça devient de plus en plus fréquent, c’est trop dangereux!
- On aurait jamais dû la recueillir à l’époque, je t’avais prévenu, tu ne m’écoutes jamais !
- On ne pouvait pas la laisser mourir ! Et tu sais bien que c’était le seul moyen pour nous d’avoir un enfant.
- Il aurait mieux fallu ! Rien qu’à ses cheveux, je savais bien qu’elle finirait mal !
- Qu’est-ce qu’on va faire ?
- J’ai une idée…

Elle n’en entendit pas davantage ou peut-être qu’elle ne voulut tout simplement pas. Ce fut un véritable choc, certes elle s'était souvent demandé d'où venait sa chevelure rouge alors que ses parents étaient tous deux bruns mais elle n'avait jamais réellement pensé qu'elle avait été adoptée. Le pire étant qu'ils voulaient se débarrasser d'elle alors qu'elle les avait aimé. Un tas de questions embrouillaient son esprit mais une chose est sure, elle partirait demain. Malheureusement, elle n’avait pas pensé qu’il était déjà trop tard.

Comme cela se faisait souvent, les jeunes filles étaient vendues au plus offrant pour se marier.  Son père avait donc eut la merveilleuse idée de se débarrasser d’elle en la mariant pour recevoir un peu d’argent en plus de se délivrer du fardeau qu’elle représentait. Ideia n’échappa donc pas à cette tradition ridicule et fût achetée pour une somme misérable. Elle fut mariée la semaine suivante à un homme de deux fois son aîné. Elle le détestait, purement et simplement. C’était un homme imbu de lui-même, au regard noir et à l’allure sale. Mais elle était une femme et il fallait se soumettre. Une immense haine grandissait dans son cœur, une haine qui finit par éclater le jour où son prétendu mari tenta d’abuser d’elle. Ce fut un véritable bain de sang, une véritable boucherie qui lui procura un plaisir fou, elle aurait tout donné pour avoir la chance de recommencer.

La journée entière, elle resta assise devant son œuvre, un immense sourire sadique aux lèvres. Un sourire qui fut gâché lorsque l'on fracassa la porte d’entrée. Ideia ne broncha pas pour autant, elle savourerait cette scène autant de temps qu’il lui en sera donné.

« Ideia Sekiru, vous êtes coupable de meurtre. Nous vous libérerons du démon qui vous possède, je vous en fais le serment. »

La scène se déroulera si vite qu’elle ne comprit pas tellement ce qu’il lui était arrivé. Cependant, elle se laissa faire, se contentant de fixer sa victime encore et toujours. Ligotée, elle fut portée jusqu'au bûcher et marquée au fer rouge dans la nuque pour sceller le mal en elle afin qui ne s’échappe pas lors de la combustion.


Son évasion fut courte et simple, il est inutile de la détailler. On peut peut-être préciser qu'à la surprise générale, elle ne tua ni même blessa personne. Elle trouva ensuite refuge à Oto, où on ignorait son identité, du moins au début. C’est là-bas qu’elle perfectionna ses techniques et devint rapidement Chuunin. Néanmoins, la vérité finissant toujours par éclater, une prime fut rapidement promise pour sa tête et il était difficile de passer inaperçu avec une telle chevelure. Ce fut une nouvelle et dernière fuite.

Quelques mois après sa disparition d'Oto, elle finit par refaire surface à son ancien village de naissance. Elle trouva son plaisir à tuer chacun de ses habitants un par un, sans omettre de les torturer rien qu'un peu avant. Déchaînée et inarrêtable, elle termina par sa famille afin qu'ils sachent qu'elle allait venir. Ce sont ces derniers qui lui procurèrent le plus de plaisir, elle se nourrissait de leurs supplications et de leurs cris de douleurs.

Une fois que tout fut terminé, elle mit feu à chaque maison, chaque grange afin qu'il ne reste aucune trace du village, comme si le berceau de sa souffrance n'avait jamais existé. Admirant son chef d'oeuvre du haut d'une colline, une voix se fit entendre dans son dos.

- Du sang du sang, j'en veux encore !

Arquant un sourcil, elle se retourna et découvrit un homme étrange aux cheveux argentés, un sourire sadique sur le visage agrémenté d'un air complètement fou allié.

- C'était splendide, splendide ! Permets moi de me présenter, je suis Jun le dépouilleur!
-Ideia.
-Peu importe qui tu es chère enfant, j'admire davantage ce que tu as fais. Que dirais-tu de rejoindre mon organisation ? Elle te plaira, j'en suis convaincu !

Il s'approcha d'elle et caressa étrangement ses cheveux.

-Du sang, du sang ! Cette couleur, mmmh !

C'est ainsi qu'elle rejoint l'Akakoroshi à l'âge de 18 ans, ralliant la cause de Jun, ralliant son but : Détruire tous les villages. Elle modifia également son tatouage, rajoutant les croix comme symbole de mort, un signe de vengeance éternel.